Quelle triste journée...
Mauvaise nouvelle...
En descendant ce matin, j'arrive dans la cuisine où se trouvaient déjà mes filles et Mon Ptit Mari.
Miss Marinut me dit: "le petit chat te réclame". En effet, celui-ci miaulait très fort. Mais c'était un miaulement différent des autres, désespéré, un cri de détresse. Dès que j'ai posé mon regard sur lui, j'ai tout de suite vu que ça n'allait pas.
Le chaton était couché sur le côté et semblait ne pas bouger. J'ai dit "oh, mais elle ne va pas bien du tout". Mon mari n'avait rien remarqué, il m'a dit que lorsqu'il s'était levé, il lui avait fait boire un peu d'eau.
Je l'ai pris dans mes bras et fait un triste constat: son petit corps était froid et son regard vitreux. J'ai dit "Mais... elle va mourir!!!!"
J'ai essayé de la réchauffer du mieux que j'ai pu en la mettant contre ma peau pendant que je réchauffais la "compresse" remplie de gel qui m'avait déjà servi pour elle quand on l'avait ramenée de France.
Je l'ai mise dessus. J'ai pressé mes filles et les ai conduite à l'école en gardant le chat sur mes genoux. Mon objectif: allez la conduire le plus rapidement possible auprès de sa maman d'adoption.
Dès que les filles ont passé la grille de l'école, j'ai filé chez ma belle-soeur, le chat était dans ma veste et a poussé quelques miaulements.
A mon arrivée, un quart d'heure plus tard, je sors de la voiture et prends le petit chat hors de ma veste, je le retourne et là... plus rien... son petit corps était mou dans le creux de ma main, plus de battements dans sa poitrine... elle s'était éteinte.
Ma belle-mère (voisine de ma belle-soeur) était déjà sur le seuil, alertée par ma visite matinale très inhabituelle.
Elle a compris en voyant ma tête que le chaton était mort. Très gentillement, elle a demandé à mon beau-père d'aller l'enterrer, je n'aurais pas pu...
J'étais (et je suis toujours) très triste. C'est vrai qu'on n'a pas vraiment eu le temps de s'y attacher, ce n'est pas ça qui m'attriste le plus, c'est que je me dis que nous sommes coupables.
C'est vrai, on l'a ramassée au bord de la route (on lui a sauvé la vie), on l'a gardée 2 jours à la maison avant de lui présenter sa maman d'adoption. On peut dire qu'elle repartait sur de bonnes bases. Jusque là, aucun problème)
Et puis là, on a décidé de la reprendre à la maison (le 18/08, le vétérinaire qui l'avait vue avait estimé son âge à environ 4 semaines, donc, elle devait avoir maintenant 7 semaines) elle était en pleine forme à son arrivée. Malheureusement, elle a mangé quelques grains de litière (la litière absorbe les liquides), serait-elle morte de déshydratation?
Puisqu'elle avait les dents assez fortes pour croquer de la litière, je lui ai présenté ses petites croquettes, elle tournait la tête, elle n'en voulait pas. Je les ai humidifiées, comme je l'avais fait la première fois, elle ne les voulait toujours pas. Je n'ai pas insisté, pensant qu'elle réclamerait quand elle aurait faim.
Elle n'a jamais miaulé pour réclamer ni essayer de me têter comme elle l'avait fait durant le voyage de retour il y a 3 semaines. Elle dormait beaucoup, j'ai pensé que c'était normal, les bébés dorment toujours beaucoup.
Hier, je travaillais et ma fille avait réussi à lui pousser 3 croquettes molles (non sans mal, parrait-il) dans la bouche. C'est à peu près tout ce qu'elle a mangé sur 36h. Serait-elle morte de faim? Très certainement.
La cuisine est très froide chez nous, c'est la pièce la plus froide de la maison (malgré le chauffage), le sol est carrellé. J'avais enveloppé le chaton dans une brassière de bébé en laine puis dans une vieille veste de mon mari avant de monter me coucher. Est-elle sortie durant la nuit et aurait-elle eu trop froid???
C'est peut-être la combinaison de toutes ces choses qui ont fait que notre petite Brécy est partie au paradis des chats. Je ne sais pas.
Tout ce que je sais c'est que je me sens horriblement coupable de ne pas avoir pris les devant, j'aurais du l'obliger à manger. En la sauvant d'une mort certaine au bord de la route, nous nous rendions responsable de sa vie et nous n'avons pas su honorer cette responsabilité, voilà ce qui m'attriste le plus. Nous aurions du la laisser près de sa maman d'adoption encore quelques jours voire quelques semaines.
Je vais arrêter ma série des "j'aurais du"... ça ne la ramènera pas...
Adieu petite Brécy
En descendant ce matin, j'arrive dans la cuisine où se trouvaient déjà mes filles et Mon Ptit Mari.
Miss Marinut me dit: "le petit chat te réclame". En effet, celui-ci miaulait très fort. Mais c'était un miaulement différent des autres, désespéré, un cri de détresse. Dès que j'ai posé mon regard sur lui, j'ai tout de suite vu que ça n'allait pas.
Le chaton était couché sur le côté et semblait ne pas bouger. J'ai dit "oh, mais elle ne va pas bien du tout". Mon mari n'avait rien remarqué, il m'a dit que lorsqu'il s'était levé, il lui avait fait boire un peu d'eau.
Je l'ai pris dans mes bras et fait un triste constat: son petit corps était froid et son regard vitreux. J'ai dit "Mais... elle va mourir!!!!"
J'ai essayé de la réchauffer du mieux que j'ai pu en la mettant contre ma peau pendant que je réchauffais la "compresse" remplie de gel qui m'avait déjà servi pour elle quand on l'avait ramenée de France.
Je l'ai mise dessus. J'ai pressé mes filles et les ai conduite à l'école en gardant le chat sur mes genoux. Mon objectif: allez la conduire le plus rapidement possible auprès de sa maman d'adoption.
Dès que les filles ont passé la grille de l'école, j'ai filé chez ma belle-soeur, le chat était dans ma veste et a poussé quelques miaulements.
A mon arrivée, un quart d'heure plus tard, je sors de la voiture et prends le petit chat hors de ma veste, je le retourne et là... plus rien... son petit corps était mou dans le creux de ma main, plus de battements dans sa poitrine... elle s'était éteinte.
Ma belle-mère (voisine de ma belle-soeur) était déjà sur le seuil, alertée par ma visite matinale très inhabituelle.
Elle a compris en voyant ma tête que le chaton était mort. Très gentillement, elle a demandé à mon beau-père d'aller l'enterrer, je n'aurais pas pu...
J'étais (et je suis toujours) très triste. C'est vrai qu'on n'a pas vraiment eu le temps de s'y attacher, ce n'est pas ça qui m'attriste le plus, c'est que je me dis que nous sommes coupables.
C'est vrai, on l'a ramassée au bord de la route (on lui a sauvé la vie), on l'a gardée 2 jours à la maison avant de lui présenter sa maman d'adoption. On peut dire qu'elle repartait sur de bonnes bases. Jusque là, aucun problème)
Et puis là, on a décidé de la reprendre à la maison (le 18/08, le vétérinaire qui l'avait vue avait estimé son âge à environ 4 semaines, donc, elle devait avoir maintenant 7 semaines) elle était en pleine forme à son arrivée. Malheureusement, elle a mangé quelques grains de litière (la litière absorbe les liquides), serait-elle morte de déshydratation?
Puisqu'elle avait les dents assez fortes pour croquer de la litière, je lui ai présenté ses petites croquettes, elle tournait la tête, elle n'en voulait pas. Je les ai humidifiées, comme je l'avais fait la première fois, elle ne les voulait toujours pas. Je n'ai pas insisté, pensant qu'elle réclamerait quand elle aurait faim.
Elle n'a jamais miaulé pour réclamer ni essayer de me têter comme elle l'avait fait durant le voyage de retour il y a 3 semaines. Elle dormait beaucoup, j'ai pensé que c'était normal, les bébés dorment toujours beaucoup.
Hier, je travaillais et ma fille avait réussi à lui pousser 3 croquettes molles (non sans mal, parrait-il) dans la bouche. C'est à peu près tout ce qu'elle a mangé sur 36h. Serait-elle morte de faim? Très certainement.
La cuisine est très froide chez nous, c'est la pièce la plus froide de la maison (malgré le chauffage), le sol est carrellé. J'avais enveloppé le chaton dans une brassière de bébé en laine puis dans une vieille veste de mon mari avant de monter me coucher. Est-elle sortie durant la nuit et aurait-elle eu trop froid???
C'est peut-être la combinaison de toutes ces choses qui ont fait que notre petite Brécy est partie au paradis des chats. Je ne sais pas.
Tout ce que je sais c'est que je me sens horriblement coupable de ne pas avoir pris les devant, j'aurais du l'obliger à manger. En la sauvant d'une mort certaine au bord de la route, nous nous rendions responsable de sa vie et nous n'avons pas su honorer cette responsabilité, voilà ce qui m'attriste le plus. Nous aurions du la laisser près de sa maman d'adoption encore quelques jours voire quelques semaines.
Je vais arrêter ma série des "j'aurais du"... ça ne la ramènera pas...
Adieu petite Brécy